Mes voyages de pêche extraordinaires

En cet hiver 2019 particulièrement rigoureux dans le Connemara car l'on n'avait pas vu autant de pluie depuis fort longtemps, je decidais que le moment était venu de partir pour des horizons chauds et lointains.

Trois de mes amis et leurs compagnes pêcheuses d'exception se sont joins a l’expédition 

La rivière Lualaba appelée maintenant Congo avait depuis longtemps excitée ma fièvre halieutique et les récits des expéditions Baker de 1863-73 et Livingstone en 1871 qui parlaient du mythique Mbenga, le goliath ou poisson-tigre occupaient toutes mes pensées.

Une fois les autorisations administratives obtenues auprès du Sultan du Zanzibar Majid Bin Said et un long voyage a travers les plaines semi-arides qui s'etendent de Ugogo a Marefu, nous arrivâmes  en vue du lac Bangweolo,  une des sources de la rivière Lualaba.

En découvrant l'immense lac d'Afrique central près du village de Chitambo ou s’éteignit le 1 er mai 1873 l'explorateur David Livingstone, j'eu une pensée pour mes 3 camarades de pêche d'infortune dévorés par les lions près du village d'Uji alors qu'ils montaient des nymphes perdigones en résine UV dans leur tente.

En effet la lumière de la lampe UV avait attirée les félins comme un chat qui joue avec le reflets du soleil sur le miroir.


Tragique image de ce qui reste de mes amis nympheurs et leur boite de Perdigones
















Heureusement leur trois compagnes avaient eu la bonne idée de venir me voir pour étudier ma
 technique de montage des culs de canards et sans le vouloir je leur avais sauvé la vie, étrange coup du sort...

Monter un cul de canard devant trois nympheuses
















Habitué des lacs de tourbières Irlandais, je n'ai pas trouvé difficile la pêche sur le lac Bangweolo et les crocodiles étant rares le float-tube est possible mais je recommande la pirogue qui bien que moins stable offre un peu plus de sécurité.


En float-tube sur le lac Bangwelo















La pêche sur le lac offrant peu de difficulté mes trois compagnes et moi-même avons décidés de poursuivre et de nous diriger sur le fleuve Lualaba ou l'objectif était de prendre un poisson-tigre en sèche, un challenge qu'aucun pêcheur n'avait tenté auparavant.

Je m'étais préparé depuis longtemps en pêchant assidument les grosses truites des ruisseaux Irlandais et j'avais l'habitude des combats avec des poissons féroces et vicieux, restait a savoir si mes mouches feraient monter les Goliaths du fleuve Congo...

Coté matériel, rien n'a été laissé au hasard, 2 cannes a mouches de 9" et 6"6 (pour les bordures ) en Nano-Bambou expansé , soie WFF 3 et 6 et moulinet pouvant contenir au moins 27 yards de soie et 300 m de backing en 30 lbs avec frein a disque.
Mais le plus important reste le bas de ligne, en suivant les recommandations de Jeremy Wade que tout le monde connait grâce a Monster Fishing, j'ai opté pour du Maxima Ultra Green en 20 %.

Cela peu paraitre fin au regard de la taille des poissons mais il faut savoir que les dents des Goliaths sont très rapprochées les unes des autres donc pour éviter toute casse il est important que le nylon ne dépasse pas un certain diamètre au risque d’être coupés a chaque touche.

La technique est assez simple et il s'agit de pêche du bord car il impossible de pratiquer en bateau et les rares qui ont tentés l'aventure ont connus une fin tragique et je pense a l'équipe de Philippe de Dieuleveut disparue sur le spot d'Inga le 6 aout 1985.

Coup classique entre 2 remous
Le choix de la mouche sèche est vraiment déterminant, grande visibilité et flottabilité, les modèles parachute montés sur des hameçons fort de fer en taille 10 a 8 sont parfaits. Durant ce séjour, j'ai utilisé les Tiemco 900 BL et je les recommande vivement.

La technique de pêche sur le fleuve Lualaba s'apparente a celle des torrents de montagne de l'Himalaya pour ceux qui connaissent les parcours No-Kill du Haut-Mekong en amont du village de Huai Luek.
Pêche courte pour limiter le draguage et poser discret sur chaque remous ou les Goliaths attendent le moindre insecte emporté par les flots.

Après avoir essuyé de nombreux échecs pendant plusieurs jours, la récompense est arrivée avec ce beau spécimen pris en prospectant la bordure du fleuve

Un joli Mbenga pris en sèche lors d'une Eclosion de phryganes















Le succès  de ce séjour a été rendue possible grâce a
 
Mythopêche.com, le Partenaire de vos rêves

Nymphos, La revue des nympheurs coquins

Et surtout Tony-Hieu Maurel, Design, Story Board et Photos


 
 J’espère que ce récit de pêche vous aura donné l'envie de découvrir d'autres horizons et qui sait de tenter le challenge ultime de la pêche des grosses truites des ruisseaux de l'ouest Irlandais ?

Denis












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