Et si il suffisait d une seule mouche, une lecon d Yvon Chouinard ?

Lecteur régulier du magazine anglais Trout & Salmon, je suis tombé sur cet article d Yvon Chouinard le créateur de la marque Patagonia qu il n est pas nécessaire de présenter.

Selon sa propre expérience dans de multiples activités de plein air (alpinisme, pêche, surf...) l apprentissage est complexe au début pour devenir de plus en plus simple.

Mais notre société de consommation nous pousse dans une direction opposée, un pêcheur a la mouche aujourd’hui dispose d un choix de cannes, soies, moulinets avec des freins capable de stopper un camion 38 T sans compter les accessoires !

La publicité implante dans notre esprit l idée que pour bien pêcher il nous faut disposer d une multitude d outils, cannes de grande technologie etc...

Cet état de fait semble nous conduire a plus de complexité dans le matériel notamment. 

une seule mouche suffit
















Citant l exemple du Tenkara pratiqué au Japon, pêche simple par excellence mais technique  (a lire l excellent article https://www.discovertenkara.com/tenkara-fr/) sans oublier la pêche a la volante des gitans ou une mouche, du fil et une canne suffisent a prendre des truites.

Yvon Chouinard a donc reprit l exemple de Jim Teeny ou Arthur Wood  et il a  donc utilisé une seule mouche durant une saison.

Il a choisis la Pheasant tail pour sa simplicité et son efficacité reconnue

Bien sur il existe de milliers de versions mais la base est toujours la même, une plume de queue de faisan avec un enroulement de fil de cuivre et un peu de herl de paon au thorax et une tête. 

Frank Sawyer, l inventeur de cette mouche a parfaitement résumé une larve aquatique et cette mouche a prit, prend et prendra encore du poisson peu importe les insectes présents sur l eau.

Yvon Chouinard a donc développé plusieurs versions de la PT qu il a utilisé au Bahamas pour le bonefish, en Colombie Britannique sur les steelheads, en Islande sur le saumon et bien sur la truite a travers le monde.

En variant légèrement le montage pour le rendre plus mobile ou bien en animant délicatement sa mouche il a pris du poisson même lorsque les conditions étaient dures pour d autres pécheurs.

Une seule mouche suffit


















Quelle leçon retenir de cela ?

La position de la mouche dans l eau et ensuite l action de la mouche donnée par les matériaux et le pêcheur sont primordiales ensuite vient la taille et couleur.

Bien évidemment, la discrétion et un minimum de techniques sont demandées mais avec 2800 espèces d ephemeres et 10000 de trichopteres ( Source Guide entomologique du Pêcheur a la mouche ) a travers le monde il est utopique de vouloir posséder une imitation a chaque stade de l insecte...

J ai pour ma part réduit mes boites de mouches considérablement pour me focaliser sur l approche et la dérive principalement et mes résultats ne s en portent pas plus mal.

Loin de moi l idée de me prendre pour un grand de la pêche a la mouche mais comme disait Francis Blanche;" Il vaut mieux viser la perfection et la manquer que la médiocrité et l atteindre."


Restons simple, concentrons nous sur les paramètres que l on peut maitriser comme l approche du poisson et l observation ensuite a chacun de voir si il veut passer plus de temps a choisir une mouche qu'a pêcher !




Commentaires

  1. Bonjour! Super article! Et je trouve ma traduction citée dedans ;) Effectivement, je suis absolument d'accord sur l'article, et j'adore le ton utilisé!

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